Olivier Fayola, Responsable comercial du port de Bayonne:
Le rôle du port de Bayone a-t-il été reconnu parmi les principales professions et activités qui sont en première ligne contre la lutte contre du Covid-19?
Dans un premier temps il est nécessaire de distinguer les activités portuaires des acteurs du transport et de la logistique de distribution urbaine car nous n’agissons pas au même niveau de la chaine de distribution.
Il faut ensuite distinguer les ports par taille et type d’activité pour comprendre qu’ell a été leur rôle dans l’effort national. La continuité de nos activités très en amont ou en aval (import ou export) était reconnue comme indispensable au maintien de l’activité économique locale (exportation de Maïs par exemple).
Pensez-vous que la logistique, avec le commerce extérieur, sera un élément fondamental pour la reprise économique?
Difficile de prédire quand l’économie reprendra. Il est probable que cette reprise se fera de manière plus ou moins rapide selon les secteurs et donc avec un impact plus ou moins grand sur le transport et la logistique.
Le Pays Basque n’est pas une terre industrielle. Son économie est avant tout constituée de PME et centrée sur le secteur du tourisme. L’activité portuaire est relativement stable sur sa partie flux agroalimentaire. Les variations se feront ressentir sur la partie Sidérurgie car plus en lien avec l’économie industrielle.
La crise entraînera un fort pourcentage de destructions d’entreprises et d’emplois dans le secteur de la logistique?
Peut-être mais dans un second temps car les logisticiens sont des prestataires. Si l’économie va mal, moins d’échanges, moins de besoins et donc moins de transport.
Les pays qui en ont les moyens risquent de baisser leur dépendance vis à vis de la Chine. Certaines activités économiques vont surement se redévelopper sur notre territoire et les gens reconsommer de manière plus raisonnée, plus locale ce qui dynamisera la relance économique dans un premier temps car.
Il y aura surement une baisse des relations économiques et un repli sur soit dans les prochains mois mais a terme, les entreprises rechercheront toujours plus de productivité quitte à délocaliser.
Comment la crise Covid-19 affecte-t-elle votre activité et comment pensez-vous que votre secteur spécifique évoluera au cours de la période 2020-2021?
Pour le port de Bayonne, la crise ne s’est pas (encore) fait ressentir car les activités en lien avec l’agroalimentaire couplées à la baisse du pétrole ont permis de maintenir l’équilibre. En revanche, nous restons dans le flou sur ce que sera le deuxième semestre.
En ce qui concerne la reprise économique, quel rôle fondamental devrait avoir l’administration publique pour surmonter cette crise?
C’est la question de l’Etat providence qui est posée. L’Etat doit-il être en capacité se substituer au privé chaque fois que ce dernier est défaillant? Ca n’est pas à la CCIBPB de répondre en tous les cas.
Le télétravail est arrivé et il n’a pas fallu longtemps pour s’adapter aux besoins requis. Pensez-vous qu’il est là pour rester?
La crise a permis de changer la manière dont le télétravail est perçu par certains employeurs. Les moyens techniques montrent aussi qu’aujourd’hui il est tout à fait possible d’être efficace depuis chez soit. Certains métiers sont bien évidement plus concernés que d’autres. L’exploitation, la maintenance, etc. continue et continueront de nécessiter du personnel sur site physiquement.
De même, pensez-vous que les relations personnelles entre professionnels vont changer ?
Oui, il n’est pas impossible que la récurrence des crises sanitaires impose de nouvelles approches dans la relation client et accélère la dématérialisation des échanges.
Nous arrivons à 2021: quels sont les principaux facteurs qui auront changé dans la chaîne logistique post-covid?
Implantation de mesures barrières et distanciation y compris dans le pré et post acheminement des marchandises. Temporisation de certaines livraisons par exemple pour éviter la transmission de virus.
Olivier Fayola, responsable comercial del puerto de Baiona, se mantiene expectante ante los acontecimientos que traerá el segundo semestre del año, puesto que, de momento, la influencia del Covid-19 no se ha dejado notar en exceso. El carácter esencial del puerto en la economía local y su modelo de negocio basado en los agroalimentarios, han mantenido los tráficos estables, hasta ahora.
A Fayola le resulta difícil predecir cuándo se recuperará la economía, puesto que es probable que la recuperación se produzca de manera más o menos rápida en los distintos sectores y, por tanto, con un impacto trasladable al transporte y la logística. El País Vasco francés no es una tierra industrial; su economía está constituida principalmente por PYMEs y centrada en el sector turístico. La actividad portuaria notará las variaciones en el sector siderúrgico, más relacionado con la economía industrial, según el director comercial del puerto de Baiona.
Si bien reconoce la utilidad del teletrabajo y la distancia social para prevenir la propagación del virus, Fayola reafirma la necesidad del trabajo presencial en determinadas actividades portuarias. Las relaciones profesionales también tendrán que cambiar puesto que no es imposible que la recurrencia de las crisis sanitarias imponga nuevos enfoques en la relación cliente y acelere la desmaterialización de los intercambios.